Le Congrès national africain (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud a évoqué une possible destitution du président Jacob Zuma mais n'a pas réussi à s'entendre sur une date, a déclaré lundi son secrétaire général, Ace Magashule.
La pression n'a jamais été aussi grande sur le président Zuma pour remettre les rênes du pouvoir depuis le revers qu'il a subi au congrès de l'ANC en décembre. Il a été remplacé à la tête du parti par le vice-président Cyril Ramaphosa, qui avait axé sa campagne sur la lutte contre la corruption.
"Nous avons convenu que le sujet" du départ de Jacob Zuma "était entre les mains des responsables. Il y aura des discussions entre les responsables (du parti), le président Zuma et le président (du parti) Ramaphosa", a déclaré le secrétaire général de l'ANC, Ace Magashule, lors d'une conférence de presse lundi.
Un départ imminent
Aucune date butoir n'a été fixée et aucune décision prise pour l'instant de "renvoyer" Jacob Zuma avant la fin de son second et dernier mandat en 2019, selon les cadres de l'ANC. L'enjeu est de taille: l'ANC, au pouvoir depuis la chute officielle du régime d'apartheid en 1994, pourrait payer le prix des scandales et des mauvais résultats économiques du président Zuma et perdre sa majorité absolue au Parlement.
Car le chef de l'Etat, âgé de 75 ans, ne cesse d'accumuler les déboires judiciaires: violation de la Constitution dans une affaire d'abus de biens sociaux, soupçons de corruption dans un contrat d'armement, accusations de collusion avec une sulfureuse famille d'hommes d'affaires, les Gupta...
Pour les analystes, il ne s'agit plus de savoir si Jacob Zuma partira mais quand.
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