L’ancien Président sud-africain, Jacob Zuma, a souligné mardi l’urgence de modifier la Constitution d’Afrique du Sud, arguant qu’elle est «injuste envers les Noirs».
«Je ne sais pas pourquoi nous applaudissons autant la Constitution et disons que c’est l’une des meilleures au monde», a déclaré M. Zuma lors d’une rencontre tenue ce week-end avec l’évêque Bafana Stephen Zondo, au sud de Johannesburg.
Il a précisé que si sa nouvelle formation politique, le parti Umkhonto we Sizwe (MK), prenait le pouvoir, il apporterait de toute urgence des modifications à la Constitution.
De même, l’ancien chef d’État a souligné que les «défauts» observés dans la Constitution «sont passés entre les mailles du filet» lors des négociations sur le démantèlement de l’apartheid en Afrique du Sud, ce qui entrave aujourd’hui le travail du Parlement à contester les lois «injustes».
«Ces négociations n’étaient pas la dernière étape de notre liberté. Comment pouvons-nous dire que nous sommes libres, alors que notre terre est entre les mains des Blancs ?», a-t-il poursuivi, notant que la Constitution ne permet pas de changer la loi sur la propriété foncière dans le pays.
En 2023, M. Zuma a créé son propre parti appelé uMkhonto Wesizwe (MK), du nom de l’ancienne aile militaire du Congrès national africain (ANC au pouvoir), appelant les Sud-africains à ne pas voter pour le parti historique lors des élections générales prévues cette année.
Suite à ce développement, le Comité exécutif national (NEC) de l’ANC a décidé de faire passer l’ex-président par une procédure disciplinaire au lieu d’une expulsion immédiate, notant que la suspension ne sera traitée par le Comité de discipline du parti qu’après le scrutin.
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