Taux de participation faible et victoire sans surprise du FLN, le parti au pouvoir. Les élections locales du 23 mai auront été conformes à la tradition en Algérie. Près de 22 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs maires, conseillers municipaux et conseillers départementaux. Plus de 53 % se sont abstenus.
La tradition est donc respectée. Le Front de libération nationale (FLN), première force politique à l’Assemblée nationale avec 164 députés, arrive en tête des suffrages avec 603 communes gagnées sur 1541 en jeu. Le Rassemblement national démocratique (RND), partenaire du FLN au gouvernement et deuxième force à l’Assemblée avec 100 députés, rafle 451 communes. Le parti islamiste obtient 49 siège contre 62 pour le Mouvement populaire algérien (MPA) d’Amara Benyounes, allié du pouvoir.
Les deux partis laïc d’opposition, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), obtiennent respectivement 64 et 37 communes. Le parti de l’ancien Premier ministre Ali Benflis, deux fois candidats aux présidentielles de 2004 et 2014, essuie une véritable déculottée en n’obtenant que 5 communes. La défaite est d’autant plus cuisante que Benflis avait obtenu plus d’un million de voix aux présidentielles de 2014.
Participation faible
Grande inconnue de ce scrutin, le taux de participation – revu à la hausse au cours de la journée de ce vendredi – reste donc faible avec 46,83 %, même s’il est légèrement supérieur à celui des élections législatives de mai 2017 où l’on a enregistré 35 % de taux de participation. Près de 22 millions d’électeurs étaient appelés à choisir parmi une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et de nombreuses listes indépendantes. Enjeu de ce scrutin : la conquête des sièges de 1541 conseils municipaux et 48 conseils départementaux.
Le large boycott des urnes ce jeudi 23 octobre constitue encore une fois un désaveu des Algériens aussi bien pour le pouvoir que pour l’ensemble de la classe politique qui n’a pourtant pas ménagé sa peine lors de la campagne électorale pour convaincre les électeurs de se rendre aux urnes. Même l’appel du président Bouteflika, 80 ans, affaiblit par la maladie depuis son AVC de 2013, pour une large participation n’a pas trouvé d’échos auprès de ses compatriotes.
A moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2019, cette nouvelle défection des électeurs n’augure rien de bon pour l’avenir.
Avec jeuneafrique.com
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