La CEDEAO et l'Union africaine exigent la libération immédiate du président guinéen Alpha Condé, arrêté par des militaires dimanche matin.
Le président en exercice de l'Union africaine, Félix Tshisekedi, et le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du président Alpha Conde »,indique un communiqué conjoint des deux organisations.
Elles invitent, par ailleurs, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine à se réunir d'urgence pour « examiner la nouvelle situation » en Guinée et « pour prendre les mesures appropriées aux circonstances
Alpha Condé arrêté dimanche matin par un groupe de militaires
Un groupe de militaires dit avoir placé en résidence surveillée le président de la République âgé de 83 ans.
S'exprimant en début d'après-midi sur la RTG, la télévision publique guinéenne, ces militaires ont demandé à ses agents de continuer à diffuser leurs programmes habituels, selon une correspondante de BBC Afrique à Conakry, la capitale.
Auparavant, des tirs ont été entendus dimanche matin dans le quartier Camayenne, qui abrite la présidence guinéenne à Conakry.
Selon un communiqué du ministère de la Défense, la capitale a été le théâtre de tirs nourris de la part d'insurgés des forces spéciales qui ont fait face à la garde présidentielle et aux forces armées loyalistes.
"Ces derniers ont réussi à contenir la menace", déclare le ministère de la Défense.
Mais sur les réseaux sociaux, les forces spéciales ont diffusé des images (photos et vidéos) montrant le président Alpha Condé en chemise africaine, entouré par un groupe de militaires.
Dans une déclaration vidéo, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya annonce l'arrestation du chef de l'Etat, la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de toutes les institutions.
Les correspondants de BBC Afrique en Guinée ne savent pas pour le moment où se trouve Alpha Condé. Et Ils n'ont pas pu joindre les autorités pour avoir une réaction officielle à l'annonce du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, chef des forces spéciales.
"Je suis personnellement de très près la situation en Guinée. Je condamne fermement toute prise de pouvoir par la force des armes et je demande la libération immédiate du Président Alpha Condé", a réagi le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, sur son compte Twitter.
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