Amnesty International a condamné les récentes arrestations de milliers de personnes à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
L'ONG indique que ces détentions "menacent une nouvelle ère de progrès dans le domaine des droits de l'homme" sous le Premier ministre Abiy Ahmed.
Les autorités éthiopiennes affirment que la police a procédé à une vague d'arrestations à la suite des récentes violences ethniques entre les Oromos et d'autres groupes minoritaires qui ont fait des dizaines de morts dans la capitale et sa banlieue précisément à Burayu.
L'AFP citant une source rapporte que 65 personnes ont été tuées dans ces violences.
Au total, 3.200 personnes ont été arrêtées, a rapporté Fana Broadcasting Corporate, une entreprise de radiodiffusion affiliée à l'État.
Le chef de la police d'Addis-Abeba, Degfie Bedi, a déclaré qu'environ 1.200 personnes soupçonnées d'être impliquées dans les combats avaient été arrêtées et que 107 suspects avaient été inculpés.
En outre, 2.000 autres ont été arrêtés dans des casinos, des clubs de shisha et des établissements où les gens mâchent le khat (stimulant narcotique feuillu) relaie Fana Broadcasting Corporate.
M. Degfie a déclaré que ceux qui n'avaient pas participé aux violences seraient libérés après avoir reçu une "formation".
M. Abiy a pris le pouvoir en avril et a mis en œuvre plusieurs réformes, notamment la libération des dissidents et des groupes d'opposition non interdits, dont le Front de libération des Oromo (OLF), qui étaient auparavant qualifiés d'organisations terroristes.
Certains des dirigeants de l'opposition en exil sont rentrés en Éthiopie depuis le début de ces réformes.
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