Le Tchad est passé ce vendredi 4 mai à la IVe République. Au cours de la promulgation, le président du Tchad Idriss Déby a annoncé une amnistie générale à tous les Tchadiens en exil pour des raisons politiques. Ce dimanche, le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, est revenu sur la portée de cette mesure.
Selon le ministre de la Justice, la prochaine loi d’amnistie sera prise assez rapidement va concerner un large éventail de crimes : « Quand on parle de l’amnistie, c’est une loi qui efface toutes les infractions qui ont été commises, et ça le fait d’une façon rétroactive. Même ceux qui ont détourné de l’argent, ceux qui ont tué, ceux qui ont pillé. Une fois qu’il y a cette loi d’amnistie, elle efface toutes les infractions et ils peuvent tranquillement rentrer chez eux. »
Pourtant dans son discours, à l’occasion de la promulgation de la IVe République, le chef de l’Etat a annoncé une guerre sans merci contre les détournements.
Ce faisant, ne donne-t-on pas une prime aux auteurs de détournements ? Non, estime le garde des Sceaux : « Ce n’est pas forcément pour favoriser l’impunité, mais je pense qu’à un moment donné, il faut pardonner, il faut tourner la page pour que les gens recommencent à zéro. Puis je vous avoue que ce n’est pas tous les ans. Cela intervient très rarement. Cela fait déjà sept ou huit ans. »
Le ministre insiste sur le fait que la loi d’amnistie absout toute poursuite et, pour cette raison, les exilés n’ont aucune raison de douter de la sincérité du pouvoir.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article