Le groupe français Veolia quitte définitivement le Gabon, un an après la rupture unilatérale du gouvernement du contrat qui les liait. Le 16 février 2018, les autorités gabonaises avaient réquisitionné les locaux de Veolia, qui détient 51% des parts dans la SEEG, la Société d’énergie et d’eau du Gabon. Une action judiciaire a démarré en mars dernier devant le Cirdi, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements. Les deux parties ont donc trouvé un terrain d’entente mardi 19 février, avant le terme de l’action judiciaire.
Après vingt ans de présence, Veolia quitte le Gabon par la petite porte. Majoritaire dans la Société d’énergie et d’eau du Gabon, le groupe français va céder la totalité de ses parts à l’Etat gabonais. Aucune des deux parties n’a dévoilé le montant que Libreville va payer à Veolia.
Spécialiste de la distribution d’eau et de l’assainissement, Veolia Africa s’occupait aussi de la distribution d’électricité et en avait le monopole. Les récriminations des usagers face aux nombreuses coupures d’eau et d’électricité ont été à l’origine de la rupture unilatérale du contrat qui liait l’Etat gabonais à l’entreprise française il y a un an, mais pas seulement.
La SEEG va redevenir publique
Ils ont multiplié les interventions dans les médias et les accusations mutuelles, sur fond de désaccord sur le montant d'investissements de chacune des parties. Les autorités gabonaises ont même accusé Veolia d’avoir causé des dégâts à l’environnement autour de la totalité des sites exploités par sa désormais ex-filiale locale.
Des accusations que Veolia a toujours rejetées. Avec le départ du groupe privé français, la Société d’énergie et d’eau du Gabon redevient entièrement publique.
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