Après 34 ans de suspension à cause de l'insécurité, le trafic ferroviaire entre la RDC et l'Angola a repris lundi 5 mars, ce qui facilite l'évacuation des matières premières congolaises vers le port angolais de Lobito.
Pendant 34 ans, les miniers étaient obligés de passer par les ports de Durban en Afrique du Sud et de Dar es Salaam en Tanzanie pour évacuer les matières premières congolaises, ce qui coûtait très cher en termes de transport et avait comme conséquence notamment la mise à l'arrêt de certaines entreprises minières.
« C’est la mine de charbon de Luena qui s’est complètement arrêtée. Dès qu’on l’a rouverte, les premiers qui en bénéficient, c’est Kisenge manganese qui avait des piles et des piles, des tonnes et des tonnes de minerais de manganèse, qui les ont évacuées », estime Al Kitengie, stratégiste et analyste économique.
Aujourd'hui, avec le rétablissement de ce trafic ferroviaire, l'industrie minière congolaise peut réaliser des économies qui peuvent dépasser un milliard de dollars américains. « A l’époque de la grande Gécamines [Société générale des carrières et des mines, ndlr], on avait 450 000 tonnes de cuivre. Aujourd’hui, nous sommes à 1,2 million de tonnes. Et si nous avons aujourd’hui un raccourci sur Lobito, je crois que nous avons des économies qui peuvent dépasser facilement le milliard de dollars », poursuit-il.
D'après Al Kitengie, le plus grand bénéficiaire de la réouverture de ce tronçon, long de 1 300 Kilomètres, finalement c'est la population locale : « enfin, ils vont devoir évacuer leurs marchandises. Enfin ils vont devoir recevoir des marchandises, généralement des produits manufacturés, qui peuvent arriver, dont des médicaments. Cela va redonner une certaine activité économique et les gens vont devoir bouger ».
Selon plusieurs analystes, l'autre défi est de maintenir ce chemin de fer, mais aussi d'avoir suffisamment de wagons pour être en mesure de transporter les minerais.
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