Dans un communiqué lu à la télévision par le ministre Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, les autorités militaires maliennes « condamnent énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes ».
#Mali- Réaction du gouvernement malien aux sanctions annoncées à Accra par la CÉDEAO et l'UEMOA. https://t.co/yr9MeifzQN
— Serge Daniel (@SergeDa58898703) January 10, 2022
Comment analyser ces sanctions très sévères prises contre le Mali ? Pour Niagalé Bagayoko, présidente de l'African Security Sector Network, « il s'agit à l'évidence d'un camouflet » à l'endroit de la junte.
D'abord, développe l'experte, « cela démontre que les autorités maliennes sont, cette fois-ci, allées trop loin dans la surenchère. Le délai de cinq ans pour la transition qui, manifestement, avait été raccourci à quatre ans dans une proposition qui avait été faite pour négocier avec les autorités de l'organisation sous-régionale n'ont pas été jugées acceptables.
La deuxième chose, c'est que la Cédéao reprend très clairement le dessus en démontrant son autorité et sa capacité à adopter des mesures extrêmement strictes et surtout susceptibles d'avoir un impact relativement rapide et douloureux à brève échéance. »
« Des conséquences chaotiques pour le Mali »
Reste que pour les soutiens des autorités maliennes actuelles comme d'ailleurs pour ses détracteurs, ces décisions sont contre-productives pour le pays.
Ainsi, Nouhoum Togo, homme politique soutenant la junte militaire au pouvoir au Mali et fondateur de l'Union pour la sauvegarde de la République (USR), estime que ces décisions ne prennent pas comptes les besoins des Maliens : « Les conséquences, c'est une situation chaotique pour le Mali ».
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