La situation des migrants en Libye fait monter des voix de plus en plus dans le monde dont celle – tardive - du secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres. C’est dans la soirée du lundi 20 novembre, soit trois jours après la diffusion du reportage de CNN sur la vente des migrants en Libye, que le premier responsable de l’Organisation mondiale s’est exprimé face à la presse.
Comme toutes les voix qui se sont levées contre cet esclavage en plein 21e siècle, Guterres a condamné le traitement infligé aux migrants. Il s’est dit « horrifié » par ce qu’il considère comme de flagrants des droits de l’Homme. Parce que dit-il, « l'esclavage n'a pas sa place dans notre monde et ces actes figurent parmi les abus les plus flagrants des droits de l'Homme.
Seulement, à la différence des Africains et d’un certain nombre d’indignés, le secrétaire général de l’ONU a été incapable d’affirmer qu’il s’agit là de crimes contre l’humanité. Il estime que ces violations commises contre les migrants sont possibles de figurer « parmi les crimes contre l'humanité ».
Quand même incroyable et ahurissant de la part du secrétaire général de l’ONU de jouer avec les mots face à la souffrance des migrants. Le viol, la torture, le meurtre, et la traite des humains ne sont-ils des violations graves des droits de l’Homme, des crimes contre l’humanité pour lesquels des individus sont poursuivis et jugés par la Cour Pénale Internationale, l’instance judiciaire de l’ONU ?
Mais l’attitude d’Antonio Guterres peut se comprendre, car pour certains dirigeants occidentaux, la traite et l’esclavage ne sont pas des crimes de contre l’humanité. En France, c’est seulement en 2001, soit cinq siècles après que l’esclavage et la traite ont été admis comme crime contre l’humanité.
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