« Le président de la transition, chef de l’État, a décidé de surseoir aux activités festives du 22 septembre 2023 marquant la commémoration de l’indépendance de notre pays, qui sera célébrée dans la sobriété et dans l’esprit du sursaut national », dit un communiqué. Il a ordonné au gouvernement d’allouer les fonds prévus pour ces festivités à l’aide aux victimes d’une série de récentes attaques et à leurs familles, ajoute le texte.
Le nord du Mali connaît depuis peu une reprise des hostilités entre les forces armées maliennes (Fama) et les anciens groupes rebelles à dominante touarègue. Les indépendantistes ont lancé mardi une offensive contre des positions de l’armée dans la ville garnison de Bourem, que les Fama ont dit avoir repoussée. Les deux camps ont fourni des bilans contradictoires, mais faisant état de dizaines de morts.
Ce regain d’activité militaire des ex-rebelles va de pair avec une succession d’attaques attribuées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM, selon l’acronyme arabe), affilié à Al-Qaïda. Il coïncide avec le retrait en cours de la mission de stabilisation de l’ONU (Minusma), poussée vers la sortie par la junte après dix années de déploiement.
Succession d’attaques
Plusieurs attaques revendiquées par le JNIM contre des positions de l’armée ont tué un certain nombre de soldats récemment, notamment à Bamba le 7 septembre et à Gao le lendemain. Une attaque contre un bateau de transport de passagers sur le fleuve Niger, imputée aux jihadistes, a fait des dizaines de morts civils la semaine passée.
Le colonel Goïta a exprimé sa « profonde affliction » face aux pertes causées par « l’attentat sauvage et barbare contre le bateau Tombouctou [et] les assauts sur les camps des villes de Bamba, Gao et Bourem », dit le conseil des ministres. C’est la première fois que le chef de la junte réagit publiquement à l’attaque perpétrée contre le bateau.
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