Au Bénin, le parti des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) réagit à l’arrestation de son deuxième secrétaire exécutif adjoint, Komi Koutché, dans un dossier lié à sa gestion en qualité de patron du Fonds national de micro-crédit.
Komi Koutché, ex-ministre d'Etat chargé de l'économie dans le gouvernement de l'ancien président béninois Yayi Boni a été arrêté le 14 décembre à l’aube à Madrid. La police espagnole exécutait un mandat d’arrêt international émis par la justice béninoise dans un dossier lié à la gestion de Komi Koutché en qualité de patron du Fonds national de micro-crédit.
Le parti Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) par la voix de son porte-parole Nouréni Atchadé a condamné cette arrestation et accuse le pouvoir de Patrice Talon de s’acharner de façon répétée contre l’opposition.
Mandat d'arrêt « frauduleux »
« Le parti FCBE dénonce le caractère arbitraire et frauduleux d’un supposé mandat d’arrêt international délivré par le Bénin est curieusement inconnu de l’avocat des intéressés et condamne l’injustice répétitive dont sont victimes les dirigeants du parti FCBE tendant à les priver de leurs droits civiques et politiques », a-t-il déclaré à la presse au siège du parti à Cotonou, ce 16 décembre 2018.
« Le FCBE exige la libération immédiate et sans condition du camarade Komi Koutché et le respect de ses droits, a poursuivi Nouréni Atchadé. Il réaffirme son soutien indéfectible au camarade Komi Koutché et le rassure de sa détermination à l’accompagner dans cette nouvelle épreuve qu’il traverse ».
Figure majeure de l'opposition béninoise, Komi Koutché, âgé de 40 ans, est soupçonné d'enrichissement illicite et de détention illégale de forts sommes d'argent.
En février dernier, s'appuyant sur une ancienne affaire d'argent volé à son domicile, le ministère de la Justice avait demandé aux députés de se prononcer sur un renvoi devant la Cour de justice, jugeant suspecte la présence de grosses sommes d'argent chez l'ancien ministre. Mais le ministère n'avait pas été suivi.
Contre toute attente, en septembre dernier, députés de l’opposition, mais aussi de la mouvance présidentielle l’avaient défendu et rejeté la demande de poursuite à son encontre, alors que quatre autres ministres de Boni Yayi avaient été renvoyés devant la Haute Cour de justice.
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