Le général Isaac Zida se retrouve à son tour dans le collimateur de la justice burkinabé. Suite à une permission qui lui avait été accordée, le premier ministre de la transition avait quitté le Burkina Faso pour rejoindre sa famille au Canada. Malgré l’expiration de cette autorisation, le général refuse toujours de rentrer au pays alors que la justice souhaite l’interroger sur la violente répression du soulèvement populaire qui avait conduit à la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014.
Le général Isaac Zida fait désormais la une des quotidiens au Burkina Faso après l’épisode du général Diendéré. Ce gradé de l’armée burkinabé est poursuivi par la justice de son pays pour « désertion en temps de paix et refus d’obéissance ». L’ordre d’entamer des poursuites judiciaires contre le premier ministre de la transition vient directement du président Roch Kaboré qui gère également le ministère de la défense.
A la suite du soulèvement populaire qui avait entraîné la destitution de Blaise Compaoré fin octobre 2014, le général s’était emparé du pouvoir avant de le céder quelques semaines plus tard à Michel Kafando, président de la transition légitimement reconnu par la communauté internationale. Durant la période turbulence liée au départ de Blaise Compaoré, quelques 30 manifestants avaient perdu la vie et environ 600 autres avaient été blessés.
Vers une extradition au Burkina Faso ?
Depuis le mois de décembre, l’ex-premier ministre du régime de transition s’est envolé pour le Canadapour y rejoindre sa famille. L’autorisation qui lui avait été délivrée est arrivée à expiration depuis le 15 février mais Zida n’est toujours pas rentré. Après les nombreuses convocations auxquelles il n’a jamais répondu, le général encourt désormais le risque d’un mandat d’arrêt international. Si celui-ci est délivré, les autorités canadiennes pourraient décider de l’extrader dans son pays.
Quelles sanctions pour Isaac Zida ?
L’ex-premier ministre de la transition burkinabé encourt de nombreuses sanctions qui vont de sa radiation au sein de l’armé à des sentences plus lourdes. Sa destitution de l’armée est un moindre mal comparé à ce qui l’attend probablement dans les mois à venir. Selon une commission d’enquête ayant effectué l’audit des comptes du trésor, un manque à gagner de 63,1 milliards a disparu des caisses de l’Etat sous le régime de la transition. Si sa culpabilité est avérée dans cette affaire, le général risque de se retrouver derrière les barreaux.
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