Après l'Union africaine, Me Appolinaire Kyelem de Tembela règle ses comptes avec l'instance sous-régionale.
Le Chef du gouvernement burkinabé estime que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) n'a rien fait pour aider le Mali et le Burkina Faso qui traversent une crise sécuritaire qu’il a qualifiée de « sérieuse ».
"Je ne sais pas ce que la Cédéao a fait pour aider le Mali à lutter contre l’insécurité et contre le terrorisme, mais je sais ce qu’elle n’a pas fait au Burkina. Nous avons lutté tout seul. Chaque jour, des Burkinabè tombent, des infrastructures sont dynamitées. Nous n’avons reçu aucune aide de la Cédéao", déplore Me Apollinaire Kyelem de Tembela.
Le Premier ministre trouve que l'organisation sous-régionale est "absente" au moment où les populations ont besoin d'aide. "Elle doit également rester absente pendant que nous cherchons des solutions à nos problèmes et nous laisser continuer notre chemin", martèle-t-il.
Selon lui, le regroupement Burkina-Mali-Guinée n'est pas une menace pour la Cédéao, même si les trois pays en transition pourraient également se retirer de cette organisation.
"Nous souhaitons vivre avec la Cédéao, mais si elle veut nous empêcher de nous réaliser, nous mènerons notre chemin. (...) Si elle reste telle qu’elle est actuellement, même dans 1000 ans, elle n’aura pas d’évolution", souligne le Premier ministre burkinabé.
Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée ont organisé, jeudi 09 février à Ouagadougou, une rencontre tripartite "dans le cadre des consultations politiques sur des sujets d'intérêt commun". Au terme des travaux, le chef du gouvernement burkinabè a exprimé son vœu de les voir créer une fédération.
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