Plus les charges s’accumulent, plus Yacouba Isaac Zida se fait discret à Ottawa (Canada), où il vit avec sa famille depuis janvier. Soupçonné de corruption lorsqu’il dirigeait la transition, l’ex-Premier ministre promu général est désormais visé par une procédure disciplinaire pour « désertion en temps de paix et refus d’obéissance ».
Il est aussi sous la menace d’un mandat d’arrêt international de la justice burkinabè, qui souhaite l’entendre sur son rôle durant la répression de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 – Zida était alors le chef des opérations du régiment de sécurité présidentielle. Refusant de répondre à ses différentes convocations, il a coupé les ponts avec ses anciens collaborateurs et avec les ministres dont il était proche.
Seuls quelques intimes – des évangéliques, comme lui – distillent de ses nouvelles au compte-gouttes : il va « bien », est « serein » et attend « que la justice se fasse ». En revanche, ils refusent de se prononcer sur son éventuel retour à Ouaga.
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