La situation dans le Cameroun anglophone se détériore de jour en jour. Nouvelle victime : un prêtre a été tué vendredi. Le curé de la paroisse catholique de Bomaka, un quartier de Buea, la capitale de la région du Sud-Ouest a été abattu par des individus non identifiés.
Vendredi, aux alentours de 16-17h locales. Le père Alexander Sob, se rendait dans sa maison familiale à Muyuka, à 25 km au nord de Buea. « Il était en voiture avec deux amis à lui », raconte le révérend Asek Bernard, vicaire général du diocèse de Buea. « En plein centre-ville, il se sont retrouvés au milieu d'échanges de coups de feu » poursuit-il.
La voiture a ralenti. Puis elle s'est arrêtée. Mais les balles ont continué à fuser.
Le curé de la paroisse de Bomaka, en a reçu deux. Une dans le flan, l'autre en plein coeur. Il est décédé peu de temps après, alors qu'un boutiquier le transportait à l'hôpital de Muyuka.
Accident ou assassinat ? Meurtre imputable aux militants séparatistes ou aux forces gouvernementales ? Le révérend Bernard est amer. « Les deux parties assurent qu'elles ne sont pas responsables », s'indigne-t-il.
La sécurité dans les deux régions anglophones s'est considérablement dégradée ces derniers mois. Et l'Église catholique, favorable au dialogue pour résoudre la crise, se retrouve doublement prise pour cible. Les militaires la soupçonnent de protéger, voire de soutenir les séparatistes. Séparatistes qui, à l'inverse, suspectent les prêtres d'abriter des Camerounais favorables à Yaoundé.
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