Tout n’est pas prêt pour l’adhésion du Maroc à l’organisation régionale. Il y a bien quelques retards d’ordre technique, mais aussi des réserves politiques. Décryptage.
Contrairement à ce qui était attendu, l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ne sera pas entérinée lors du 52ème sommet de ce regroupement régional qui aura lieu ce samedi 16 décembre à Abuja. En juin dernier, à Monrovia, les chefs d’État de la Cedeao ont donné leur accord de principe à l’adhésion du royaume. S’ils ont assuré ce dernier de leur plein soutien, ils ne pouvaient pas forcer leurs appareils politiques et diplomatiques hostiles au Maroc sur la question du Sahara occidental.
Poids des alliés de la RASD
Les plus grandes réserves ont été exprimées par le Nigeria, allié solide de la RASD sur le continent. Même si les relations entre le roi du Maroc et le président, Muhammadu Buhari, sont qualifiées « d’amicales » – le roi du Maroc avait à plusieurs reprises appelé le président nigérian pour s’enquérir de son état de santé et ce dernier l’avait assuré de son soutien à l’adhésion du Maroc à la CEDEAO – il ne pouvait pas se mettre à dos une machine politico-diplomatique nigériane historiquement acquise aux indépendantistes sahraouis.
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