Le Niger a renforcé depuis deux mois ses patrouilles à sa frontière sud avec le Nigéria, dans la région de Maradi. Les autorités de Niamey entendent faire face la montée à l'accroissement des enlèvements, dus à des criminels qui se mèlent aux réfugiés du Nigéria voisin, qui fuient des opérations militaires engagées contre les actes de banditisme dans l'Etat de Zamfara.
A en croire le gouverneur de la région de Maradi, depuis quelques mois des familles entières traversent la frontière du Nigéria vers le Niger. Parmi eux des retournés, c’est-à-dire des Nigériens qui rentrent au pays, mais aussi des Nigérians, souvent de proche parenté et qui sont très bien accueillis de ce côté-ci de la frontière.
Mais parmi ces populations se sont infiltrés des bandits qui « viennent à moto et enlèvent des personnes un peu aisées », dont les familles sont susceptibles de collecter une rançon, explique Zakari Oumarou, le gouverneur de Maradi. Des criminels auxquels « s’associent » des Nigériens qui « facilitent ces enlèvements ».
En conséquence, les autorités nigériennes ont renforcé les patrouilles dans ce secteur frontalier, pour filtrer les réfugiés et stopper cette montée d'insécurité. Pour plus d’efficacité, elles font appel à la vigilance de la population locale. Une « collaboration » dont se réjouit Zakari Oumarou. D’autant que les informations ainsi récoltées sont échangées « avec les Etats fédérés du Nigéria, pour prendre des mesures communes ».
A noter que ces actes délictueux sont le fait de bandits et non de groupes en lien avec Boko Haram.
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