Les choses semblent traîner au procès de l'ancien ministre d'Etat congolais Jean-Martin Mbemba, jugé depuis le 23 mai par contumace pour atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat. Seulement deux des quatre coaccusés ont fait leur déposition et la confrontation avec les victimes et témoins des actes qui leur sont reprochés semble prendre plus de temps que prévu. Ce qui n'arrange pas la Cour qui juge l'affaire.
« Le procès est à son cinquième jour. Epargnez-nous des questions inutiles. Allons aux questions qui concourent à la manifestation de la vérité parce qu'on n'avance pas du tout », a déclaré le président de la Cour Christian Oba, rappelant à l'ordre les avocats de la défense, qui posaient des questions allant dans tous les sens pendant la confrontation entre deux coaccusés et les victimes d'un vol à main armée que ces coaccusés auraient commis courant mars 2013.
Ces victimes, un couple de sexagénaires et leur fille, la quarantaine révolue, comparaissent comme témoins. Décrivant les faits, le père, la mère et la fille n'ont pas jusque-là prouvé à la Cour que les accusés sont réellement les auteurs du cambriolage qui a occasionné perte d'objets et d'argent. La suite de leur déposition a lieu ce mercredi.
La partie civile et le ministère public s'appuient sur les procès-verbaux d'enquête préliminaire de police contenant les aveux des accusés. L'un d'eux rejette l'essentiel de ces aveux, affirmant qu'ils ont été arrachés sous l'effet de la torture, dont il garde encore les stigmates.
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