Les liens sont de plus en plus forts entre le cuivre et les énergies propres. « Le métal rouge se met au vert », souligne le rapport Cyclope 2017. Idéal pour éviter les pertes de courant, le cuivre est très présent dans les panneaux solaires, les éoliennes et leur raccordement au réseau, entre 100 kilos et quatre tonnes de cuivre par mégawatt. La voiture électrique contient aussi beaucoup de cuivre, au moins 80 kilos, entre la batterie, le câblage et le moteur, a calculé le premier producteur au monde de cuivre, BHP Billiton.
Tous les groupes miniers veulent avoir de grands gisements de cuivre dans leur portefeuille. China Molybdenum a racheté Tenke Fungurume en RDC, Rio Tinto développe Oyu Tolgoï en Mongolie. Son PDG estime que les énergies renouvelables « demanderont entre quatre et douze fois plus de cuivre que pour générer de l’électricité basée sur les traditionnelles énergies fossiles ».
Des énergies renouvelables pour produire du cuivre
Mais pour produire ce cuivre, les mines auront aussi besoin de plus en plus d’énergie... renouvelable, estime Patrice Christmann, un des auteurs de Cyclope. « Au Chili, ce cuivre vient du nord du Chili, l’une des régions les plus sèches au monde, le désert d’Atacama. Et donc aujourd’hui déjà, une bonne partie de la production de cuivre se fait avec de l’eau de mer dessalée ! Ça peut causer des problèmes d’énergie et peut-être que l’avenir sera le développement de l’industrie solaire pour produire de l’énergie, qui elle-même servira à fabriquer du cuivre, qui servira à fabriquer des panneaux solaires et à les connecter au réseau, etc. ».
De même, Oz Mineral songe aux panneaux solaires pour éviter le black-out général que l’exploitant a connu sur une mine de cuivre australienne.
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