Dix-huit médias burkinabè ont été épinglés pour des manquements dans la couverture de la pire attaque terroriste, ayant fait vendredi, plus de 130 morts dans le Nord du pays, rapporte l’Agence d’informations du Burkina Faso (AIB).
Neuf médias audiovisuels et neuf médias de presse écrite et en ligne ont été épinglés suite à leur couverture de l’attaque terroriste de Solhan (nord du Burkina Faso ), a déclaré mercredi 09 juin 2021 le président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso, Mathias Tankaono.
Selon le président du CSP du Burkina Faso, quelques heures après l’attaque qui a enregistré plus de 130 morts dont des femmes et des enfants, des médias ont annoncé l’exécution de passagers d’un minibus dans une autre attaque qui s’est avérée fausse ainsi que le pillage et l’incendie de biens par les terroristes la nuit suivante à Solhan, et la présence d’hommes armés à Dambam (nord du Burkina Faso). Des informations également démenties par l’armée burkinabè.
Pour lui, ces fautes vont de la non vérification préalable des sources de l’information à la publication de fausses nouvelles. « De telles informations peuvent avoir des conséquences multiples: la psychose au sein des populations, les risques d’induire en erreur les troupes au front, la colère, l’incitation à la révolte et l’implosion sociale », a expliqué Mathias Tankoano.
D’après lui, d’autres manquements tels que l’atteinte au droit à l’image et la diffusion d’images choquantes ont été relevées aussi.
Pour le président du CSC, ces médias qui devraient « apporter des encouragements aux Forces de défense et de sécurité et à la population civile, ont foulé au pied les responsabilités sociales à travers des publications faites au mépris des règles sacrosaintes de la déontologie professionnelle ».
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