C’est le 23 septembre prochain que la Cour constitutionnelle gabonaise devra rendre son verdict dans le contentieux électoral en cours. Au Togo, la situation est très suivie. Dans une déclaration rendue publique, l’opposition togolaise appelle les Gabonais à maintenir la résistance pour dire non à la fraude électorale.
Le regroupement politique de Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition togolaise appelle les Gabonais à résister contre ceux qui tentent de rester au pouvoir par la force et l’oppression. Le chef de file de l’opposition réagissait dans le cadre de la Journée mondiale de la démocratie observée chaque 15 septembre. Le CAP 2015, le regroupement qui a soutenu la candidature de M. Fabre à l’élection présidentielle de 2015 salue la lutte du peuple gabonais pour faire échec à la tentative de coup de force électoral. Jean-Pierre Fabre et le CAP 2015 se disent convaincus qu’Ali Bongo a truqué les élections dans la commune du Haut Ogooué. Cette sortie a été l’occasion pour M. Fabre de soulever la problématique des élections en Afrique où les présidents sortants, candidats à leur propre succession, doivent impérativement l’emporter par tout moyen. Le chef de l’opposition togolaise condamne également les graves événements qui ont suivi la publication des résultats de la présidentielle du 27Aout 2016.
« Les peuples africains, à l’instar du peuple togolais, n’ont de cesse de démontrer leur volonté inébranlable de s’affranchir des méthodes désuètes et caricaturales, caractéristiques, à de rares exceptions près, des processus électoraux en Afrique, considérés par les pouvoirs en place comme de simples formalités sans enjeu d’alternance », dénonce Jean Pierre Fabre. Candidat à l’élection présidentielle de 2015 au Togo, M. Fabre qui s’était autoproclamé, a réclamé en vain sa « victoire ». Il dénonce de nouveau une fraude au fichier électoral et au taux de participation, le bourrage d’urnes, l’achat de votes, la falsification de résultats et le refus de tout recomptage des voix à toutes les élections. En ce qui concerne le Togo, il fustige le refus de publication des résultats, bureau de vote par bureau de vote, malgré la loi électorale et les accords signés, notamment celui du 24 avril 2015, sous l’égide de la communauté internationale. Jean-Pierre Fabre accuse le pouvoir togolais de harcèlement, d’intimidation et même d’assassinat des représentants de l’opposition dans les bureaux de vote.
« Lors de la présidentielle de 2003, trois militants de l’opposition, dont Egbla Kossi, qui s’interposaient pour empêcher la fraude, dans la préfecture de Zio, ont été abattus par les forces de l’ordre » indique M. Fabre. Pour lui, le tableau apocalyptique du Togo est d’ailleurs plus exécrable que la situation qui prévaut actuellement au Gabon.
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