Le franc CFA est un mécanisme désuet selon le secrétaire général adjoint de l'ONU, Carlos Lopes, sur le départ. Carlos Lopes, également secrétaire exécutif de la commission de l’ONU pour l’Afrique, a déclaré au journal Le Monde qu’il allait quitter le navire onusien.
Cette sortie « franche » de l’économiste sur le franc CFA intervient alors que doivent se réunir vendredi 30 septembre à Paris les ministres des Finances de la zone franc. « Il y a quelque chose qui cloche avec le franc CFA », a déclaré à l’AFP Carlos Lopes avant d’annoncer son départ de l'ONU, qui explique sans doute cette liberté de parole et cette charge franche contre un mécanisme qu’il juge « inadapté ».
« Aucun pays au monde ne peut avoir une politique monétaire immuable depuis trente ans », s’émeut l'économiste bissau-guinéen. L’espace de la zone abrite quelque 155 millions d’habitants et comprend 14 pays d'Afrique subsaharienne auxquels il faut ajouter l’archipel des Comores. Le franc CFA est arrimé à l’euro par un système de parité fixe. C’est un gage de stabilité qui présente l’inconvénient de contraindre les Etats membres de calquer leur politique monétaire sur l’euro, pointe des critiques et notamment l’ancien ministre togolais et directeur de la francophonie économique. Kako Nubukpo propose un arrimage sur un panier de devises.
La sortie de Lopes va-t-elle inspirer les ministres des Finances africains vendredi à Bercy et ouvrir le débat ? C’est peu probable, indiquent plusieurs sources qui déplorent chez ces ministres une sorte de servitude volontaire.
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