Au Gabon, les charges se précisent contre le hacker ivoirien présumé, accusé par les autorités d'avoir aidé l'opposant Jean Ping à essayer de falsifier les résultats de la présidentielle. Le procureur de la République a listé ce lundi 19 septembre les chefs d'inculpation. Association de malfaiteurs, crime contre la paix publique ou encore diffusion de nouvelles fausses et de pièces fabriquées ayant troublé l'ordre public, la liste des accusations contre Yéo Sifowah Namogoh est longue.
Le procureur lui reproche encore d'avoir utilisé frauduleusement un réseau de télécommunication. Pour les autorités, le jeune informaticien aurait fabriqué de faux procès-verbaux et truqué les résultats à l'aide d'un système informatique. Le gouvernement a plusieurs fois affirmé que du matériel avait été saisi lors de son interpellation au QG de Jean Ping. Mais selon l'opposition, l'homme de 35 ans était simplement chargé de compiler et de centraliser à Libreville les chiffres provenant des bureaux de vote à travers le pays. Pour son frère, cette liste de charges suscite l'incompréhension. Selon lui, toutes ces accusations sont fausses. « Quelles sont les preuves ? » demande-t-il. « En quoi est-ce un crime d'utiliser un téléphone satellitaire ou un ordinateur ? » Quant à son cousin, il continue de répéter que Yéo Sifowah Namogoh n'est pas un cybercriminel, qu'il est une victime colatérale d'un conflit politique.
Il s'inquiète maintenant d'un éventuel procès qu'il décrit déjà comme une mascarade dont l'issue est connue d'avance. L'informaticien ivoirien a déjà été entendu une fois et placé sous mandat de dépôt. Malgré la demande de son avocat, la justice a refusé sa libération provisoire. Désormais c'est l'attente. Le dossier est toujours en cours d'instruction.
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