Au Bénin, si la grève a pris fin ce lundi 6 novembre dans le secteur de la justice, elle continue dans celui de la santé.
Le Bénin connaît depuis déjà deux mois des débrayages deux à trois jours par semaine avec service minimum dans le secteur de la santé. Les syndicats demandent le paiement de primes, l'avancement des carrières et veulent être associés aux réformes voulues par le gouvernement de Patrice Talon. Ils redoutent la privatisation des hôpitaux.
Le ministre de la Santé, Alassane Seïdou, est monté au créneau ce 7 novembre lors d'une conférence de presse à Cotonou. Il a fustigé l'attitude des syndicats alors que le gouvernement a pris des engagements pour les primes et les carrières à l'issue d'une rencontre en fin de semaine dernière. Il s'est aussi voulu clair sur les réformes.
Miser sur la formation
« Je voudrais affirmer qu’aucun hôpital ne sera privatisé, a-t-il expliqué. Il est question d’adopter de nouveaux modes de gestion pour plus d’efficacité, pour améliorer la qualité de l’offre de soins aux populations. Une autre contre-vérité est que tous les agents seront mis à la rue. La réforme n’a prévu de mettre au chômage aucun agent, qu’il soit conventionné, agent permanent ou contractuel de l’Etat ».
« D’ailleurs, poursuit Alassane Seïdou, comment pourrait-il en être ainsi lorsqu’on sait que notre pays est à huit agents qualifiés pour 10 000 habitants au lieu de 25 pour 10 000, tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé ? C’est ce qui justifie d’ailleurs le choix du gouvernement de faire du recrutement et de la formation du personnel un projet phare du secteur ».
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