L’ex-Président guinéen, Pr Alpha Condé, a décidé de passer à l’offensive contre le colonel Mamadi Doumbouya.
Le précédent locataire de Sékhoutouréya - rentré le 9 avril des Emirats arabes unis où il s’était rendu mi-janvier pour des soins – semble avoir retrouvé assez d’énergie pour reprendre la lutte politique.
Son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (Rpg) a décidé de lancer ses premières roquettes en direction de la junte au pouvoir en annonçant dans un communiqué publié le jeudi 14 avril 2022– soit moins d’une semaine après le retour de son champion – la suspension de sa participation aux Assises nationales qui doivent durer jusqu'au 29 avril prochain.
Le Rgp « suspend jusqu'à nouvel ordre et avec effet immédiat (sa) participation aux Assises nationales en cours dans la zone spéciale de Conakry, les préfectures et à l'extérieur du pays », précise le communiqué publié jeudi soir.
Par ce qui apparait comme un risque de blocage de la situation politique, l’ex-parti au pouvoir proteste ainsi contre la détention de plusieurs de ses responsables, dont Ibrahima Kassory Fofana, dernier Premier ministre de d'Alpha Condé, et trois ex-ministres incarcéré le 6 avril. Le Rpg s’insurge également contre le «flou savamment entretenu autour du statut du président» Alpha Condé déposé le 5 septembre 2021.
Dans son communiqué, le Rpg « réitère sa demande de libération totale et inconditionnelle du président" Condé. Il proteste contre "l'incarcération arbitraire de nos camarades » et « exige » aussi que « les procédures judiciaires » contre ses responsables « obéissent au respect de la présomption d'innocence ».
L'ex-chef de l'État, qui a passé 11 ans au pouvoir, n’a donc pas l’intention de faciliter les choses à son tombeur, le colonel Mamady Doumbouya, qui s'est fait investir depuis lors président de la République et qui ne semble pas pressé de dire quand et comment il compte rendre le pouvoir aux civils.
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