Des artistes guinéens se placent en première ligne pour le combattre l'option d'un troisième mandat pour le président guinéen. La semaine dernière, c’était le reggaeman et militant Elie Kamano qui a été arrêté et écroué pendant plus de 24 heures. Ce mardi, c’est un autre artiste rasta, Takana Zion, surnommé «l'artiste du peuple» qui est descendu dans les rues pour protester avant de se faire arrêter par les forces de l'ordre.
C’est dans une bousculade et un désordre indescriptibles que Takana Zion a été arrêté ce mardi au milieu de plusieurs dizaines de ses disciplines et fans médusés. Mais peu avant son arrestation, il avait tenu à déclarer : « A bas l’injustice, à bas le troisième mandat. Donc il faut une nouvelle Guinée à partir de 2020 ». Après son embarquement manu militari, le cortège des forces de l’ordre a démarré en trombe vers une garnison de gendarmerie où il a été écroué.
Singleton Mohamed Saïd Bangoura de son vrai nom, un autre artiste rasta et compagnon de Takana Zion, a déclaré à la presse : « C’est pour manifester le ras-le-bol du peuple. A bas l’injustice, à bas la corruption, à bas la gabegie, à bas les malhonnêtes, à bas le troisième mandat ».
Pour le conseiller personnel du chef de l’Etat et ministre d’Etat Tibou Kamara, Takana Zion a tout simplement violé la loi : « Ce n’est pas le principe de manifester qui est remis en cause. Mais les conditions dans lesquelles ça devrait se faire. Les citoyens, s’ils doivent manifester, doivent se conformer à ce que leur demandent les lois de la République. Monsieur Takana Zion n’a pas rempli ses conditions ».
Une semaine après Elie Kamano, c’est Takana Zion qui à son tour goûte aux mets de la prison.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article