La scène politique se réduit de moitié en Guinée Conakry : après une campagne de recensement et d'évaluation des partis politiques du pays, le gouvernement a annoncé, mardi 29 octobre, la dissolution ou la suspension de 50% d'entre eux.
C'est dans un long rapport de 180 pages que le ministère de l'Administration du territoire de Guinée a présenté le bilan de la campagne d'évaluation des partis lancée en juin dernier. Une évaluation que le ministre Ibrahim Khalila Condé justifie comme un assainissement de l'espace politique guinéen.
Sur 174 formations évaluées, aucune n'est totalement en règle. Une cinquantaine ont été tout simplement dissoutes, une autre cinquantaine ont été suspendues à cause d'un agrément non valide, d'une absence de compte bancaire ou encore d'une direction trop opaque. Il leur reste trois mois pour se mettre en règle.
Camara Touré Djénabou, coordinatrice de la réforme et la modernisation de l’état civil et de l’identification au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a répondu au micro de notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah. Elle précise : « Le résultat final, c'est que pour 53 partis politiques, ce sont des agréments illisibles, ou des agréments qui ont des signatures falsifiées de ministres de la République, vous allez avoir également des partis politiques qui ont été créés depuis 1991 ou 1992, qui n’ont jamais eu de compte bancaire. D’autres qui sont mis sous observation, cela veut dire que sur les critères d’établissement qu’on a établi, vous avez certains qui ont au moins 70 % des points. On les met en observation pour que les 30 points à compléter, ils puissent les compléter dans les trois mois à venir ».
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