Brève audience dans le procès des meurtriers présumés d'un journaliste en Guinée Conakry qui s'est ouvert ce lundi. Pour le moment, deux personnes sont sur le banc des accusés et un autre est toujours recherché. L'histoire remonte à février 2016, lors du bureau politique de l'UFDG, le principal parti d'opposition du pays. Un membre de cette formation, qui venait d'être exclu, est arrivé avec un groupe de partisans au siège du parti. Une bagarre a éclaté et un journaliste avait été tué par un coup de feu. Dès son ouverture, le procès est renvoyé au mois de septembre.
Aussitôt entamé, puis suspendu après un peu plus d’une heure de débat, le procès a été renvoyé au 11 septembre prochain pour cause de vacances judiciaires. Mais avant, les avocats de la partie civile avaient annoncé la couleur : « A travers les premières déclarations du premier accusé, nous sommes confiants que la vérité va jaillir et que notre client sera réhabilité dans tous ses droits pour avoir été victime de tentative d’assassinat ».
Avant de se quitter pour les vacances judiciaires, la défense avait sollicité la mise en liberté provisoire de ses clients. Demande à laquelle la partie civile s’est opposée : « Nous nous sommes opposés à sa liberté provisoire dans la mesure où il y a des accusés qui sont en fuite ».
Les avocats de la défense, même s’ils n’ont pas eu leur temps de parole, ont déjà annoncé que ce procès est éminemment politique : « Il s’agit d’un procès politique qui soulève la problématique d’un troisième larron, qui nous fait dire aussi que l’assassin du journaliste feu Koula Diallo, continue encore de courir », explique l'un d'entre eux. La preuve selon lui est que : « Ces personnes inculpées ne sont que des prétextes. La personne réellement visée c’était monsieur Cellou Dalein Diallo, ce qui a été déjoué ».
L’assassinat le 5 février 2016 de ce journaliste avait suscité émotion, indignation et même révolte dans le milieu de la presse guinéenne.
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