En Guinée, plusieurs manifestations d'élèves ont eu lieu dans de nombreux quartiers de la capitale. Un collégien a été tué ce lundi 20 novembre et plusieurs autres personnes ont été blessées. Les écoliers réclament la reprise des cours, car depuis une semaine, une partie des enseignants du primaire et du secondaire sont en grève et désertent les salles de classe.
Ce lundi matin, cet élève est finalement rentré chez lui. Il n’y avait pas de cours dans son école. Une situation qu’il regrette : « Toute cette pagaille. Et c’est uniquement parce que l’on veut étudier ».
Un autre, en classe de terminale dans un lycée privé, déplore des attaques de son établissement par d'autres lycéens : « Ils sont venus à l’école, ils ont jeté des pierres. Mais ils étaient nombreux, quand même, pour casser les vitres de notre école. Tout ça pour nous empêcher d’étudier ».
Dans plusieurs quartiers, des heurts ont éclaté ainsi que des affrontements avec les forces de l'ordre. Les élèves réclament la reprise des cours. Et le message est le même du côté des autorités.
En fin de journée, ce lundi, une délégation de quatre ministres a rencontré la presse. Pour eux, la grève est illégitime, comme l'indique le ministre de l'Education Ibrahim Kalil Konaté : « Il y a un dialogue de sourds qui s’est installé. Juridiquement, quand il y a des problèmes de ce genre, nous devons recevoir les deux bureaux dans le cadre de l’intersyndicale. Ceux qui sont signataires de l’avis de grève sont suspendus de toute activité syndicale par ces centrales. Et en attendant, la grève est en train de faire des ravages ».
« Nous sommes soutenus par notre base », maintiennent les leaders du mouvement. Même si les quatre syndicalistes arrêtés samedi ont été déférés puis libérés. Ce lundi, 13 autres, dont les leaders du mouvement, restent recherchés par les services de sécurité, indique le ministre de la Justice.
Une médiation a été entamée entre les différentes branches syndicales en désaccord par le Conseil économique et social. L'institution républicaine a exhorté les grévistes de reprendre le chemin des salles de classe. Pour l'heure, le mot d'ordre de grève n'a pas été levé officiellement.
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