Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) accuse le président de la transition de « complicité d’homicides et de torture ».
La guerre est déclarée ! Dissout le 6 août dernier par la junte guinéenne, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) s’attaque frontalement au colonel Mamady Doumbouya, le président de la transition.
Cette coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile a saisi le 8 septembre le procureur du Tribunal judiciaire de Paris, en France. Une source proche du dossier a confié à l’Agence France Presse (AFP) que la « complicité d’homicides et de torture » constitue le chef d’accusation contre l’homme fort de Conakry marié à une Française.
Le FNDC tient le colonel Mamady Doumbouya pour responsable de la mort par balle de trois de ses membres et de toutes les exactions commises en marge des manifestations de juillet et août 2022 pour dénoncer une « gestion unilatérale de la transition ».
Pointant l'absence d'indépendance de la justice guinéenne, le mouvement a décidé de porter plainte en France. Un pays qui a octroyé la nationalité au tombeur, en septembre 2021, d’Alpha Condé en sa qualité de membre de la Légion étrangère. Unique au monde, l’institution créée en 1831 par le roi Louis-Philippe est devenue une unité prestigieuse de l'Armée de terre française.
Entre 2019 et 2021, le Front National pour la Défense de la Constitution a joué un rôle de premier plan pour empêcher le président sortant, Alpha Condé pour ne pas le nommer, de briguer un troisième mandat.
Aujourd’hui, le FNDC dénonce principalement la confiscation du pouvoir, la répression des voix discordantes et l’instrumentalisation de la justice. Le colonel Mamady Doumbouya, doit en principe, rendre le pouvoir aux civils dans un délai de trois ans.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article