Au Kenya, le compte à rebours est toujours en cours dans l'attente des résultats de « l'élection présidentielle bis » organisée jeudi 26 octobre. Dimanche soir 29 octobre la commission électorale a annoncé qu'il lui manquait les résultats de seulement quelques circonscriptions.
Elle annoncera ce lundi 30 octobre si un vote dans quatre comtés de l'Ouest, bastions de l'opposition, où le scrutin a été annulé pour cause d'insécurité, sera ou non de nouveau organisé. Dans le même temps, d'autres batailles sont en cours, notamment sur la question de la participation.
« Il faut arrêter les spéculations. On ne cache pas les chiffres, on travaille en toute transparence », a martelé Wafula Chebukati. Dimanche 29 octobre au soir, le président de la Commission électorale a tenté d'éteindre l'incendie autour du taux de participation. L'IEBC avait dans un premier temps annoncé 48%, puis 35, il serait finalement de 43%. Un calcul qui n'inclut pas les zones de l'Ouest, où le vote n'a pas eu lieu.
Cette statistique représente un enjeu politique majeur. Un taux faible donnerait d'Uhuru Kenyatta l'image un président « mal réélu » et ferait les affaires de l'opposition, qui pour l'instant accuse la commission électorale de gonfler ses chiffres.
Le chef de la NASA, Raïla Odinga, devrait dévoiler précisément sa stratégie ce lundi pour obtenir une nouvelle élection dans les 90 jours. Ce que William Ruto a catégoriquement refusé dimanche. « Peu importe sa popularité, Raïla Odinga ne peut pas changer la Constitution », a tranché le vice-président.
La séquence électorale touche à sa fin avec une commission de plus en plus affaiblie. Il y a quelques jours, Wafula Chebukati avait adressé un carton jaune aux politiciens pour leurs pressions, ingérences et intimidations. « Mes inquiétudes ont trouvé des réponses », a indiqué dimanche soir le chef de l'IEBC, parlant d'une élection juste et libre.
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