Au Kenya, la prestation de serment d’Uhuru Kenyatta, mardi, a mis fin à plus de 100 jours de période électorale, mais pas à la crise politique. Dans son discours d’investiture, prononcé devant une dizaine de chefs d’Etats et des dizaines de milliers de partisans, Uhuru Kenyatta a prêché l’unité. Mais quelques heures plus tard seulement, Raila Odinda annonçait qu’il serait également investit président du peuple dans deux semaines.
« Cette élection était une bataille entre deux visions. Ceux qui ont voté pour moi ont choisi la meilleure vision » déclare Uhuru Kenyatta, le ton fier, devant une foule en délire.
Le président a présenté un programme ambitieux pour son second mandat : couverture santé universelle, aide à la création de 500 000 logements, emploi des jeunes, mais aussi visa à l’arrivée au Kenya pour tous les Africains, et exemption de visa pour les membres de la communauté d’Afrique de l’Est.
Uhuru Kenyatta a également prêché l’unité : « j’ai commencé à tendre la main à tous les leaders politiques » dit-il. Surtout, il s’est présenté en garant de la loi et de l’Etat de droit, une critique en creux des méthodes de l’opposition.
Au même moment, Raila Odinga tentait d’accéder à Embakasi, un quartier populaire de Nairobi où la NASA avait prévu un rassemblement en commémoration de ses partisans morts sous les balles de la police ces dernières semaines.
Cette fois encore, l’opposition a été accueillie à coup de gaz lacrymogène. Cela n’a pas empêché Raila Odinga de s’exprimer. Il a annoncé qu’il serait lui aussi investi président du peuple le 12 décembre prochain, laissant présager de nouvelles tensions.
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