Alors que 36 civils ont été tués, lundi 20 janvier, dans la province du Sanmatenga (centre-nord du Burkina Faso), le projet de loi pour le recrutement de civils volontaires a été adopté.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Cela ressemble à la formation de groupes d’auto-défense, mais officiellement ce seront des volontaires pour la défense de la patrie.
Ces volontaires recevront une formation militaire initiale pendant quatorze jours. Ils seront formés par des spécialistes sur l’armement, sur les tactiques de base, c’est-à-dire les embuscades, sur la gestion d’un poste d’observation, l’éducation civique et morale, les règles de discipline, les principes d’usage des armes et le respect des droits de l’homme.
Sur le terrain, ils auront un équipement spécifique composé d’armes légères, de moyens de communication et de moyens d’observation.
Leur tâche sera de fournir des informations et de défendre le territoire au niveau de leur lieu de résidence en cas d’attaque, en attendant bien sûr que les forces de défense et de sécurité s’y déploient, a indiqué le ministre de la Défense, Chérif Sy.
Pour éviter que ce volontariat ne contribue à alimenter des réseaux terroristes, le recrutement sera suivi d’une enquête de moralité et sera encadré jusqu’au niveau de la région militaire.
Et ces volontaires seront responsables devant les juridictions des actes répréhensibles commis au cours de leurs missions, selon ces textes.
« Nous voulons éviter que ces volontaires soient des milices », a expliqué Chérif Sy face aux députés. Ce projet de loi avait été annoncé le 7 novembre 2019 après une autre attaque sanglante.
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