« La construction en béton du barrage est désormais terminée », a annoncé hier mercredi l'organisme gérant du grand barrage de la Renaissance, désormais passé en phase d'exploitation.
Avec deux nouvelles turbines qui s'ajoutent aux deux autres déjà fonctionnelles depuis 2022, le GERD double ses capacités de production d'électricité.
Ce projet de barrage lancé en 2011 par l'Éthiopie pour un montant de 4 milliards de dollars est présenté comme le barrage hydroélectrique le plus grand d'Afrique. Il est situé à la source du Nil Bleu, le principal affluent du Nil qui se forme au Soudan à Khartoum à la confluence avec le Nil Blanc.
Situés en aval, le Soudan et l'Égypte ont plusieurs fois dénoncé ce « projet unilatéral » d'Addis-Abeba qui menace, selon eux, leur approvisionnement en eau. Ils ont demandé l'arrêt des opérations de remplissage tant qu'aucun accord tripartite n'a été conclu sur les modalités de fonctionnement du barrage.
Un front commun qui s'est quelque peu fissuré l'an dernier. D'un côté, l'Égypte continue de dire que le barrage est une menace « existentielle » alors que de l'autre, le dirigeant soudanais Abdel Fattah al Burhan s'est dit en janvier 2023 « d'accord sur tous les points » avant que son pays ne sombre dans une guerre civile meurtrière.
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