Auteurs non identifiés
Mercredi 15 novembre, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a réclamé à Ouagadougou de mener une enquête « approfondie, indépendante et transparente » sur cette tuerie, dont les auteurs demeurent inconnus.
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« Selon plusieurs sources, entre le 5 et le 8 novembre, un grand nombre de civils, principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées, auraient été tués dans le village de Zaongo, province de Namentenga, région Centre-Nord, dans des circonstances encore incertaines, expose le communiqué des Nations unies. Les autorités ont confirmé au moins 70 décès ; cependant, certains rapports indiquent qu’une centaine de personnes pourraient avoir été tuées et un grand nombre blessées. »
« Notre bureau au Burkina Faso continue de rechercher des informations sur ce qui s’est passé mais n’est pas à ce stade en mesure d’identifier les auteurs, poursuit le Haut-Commissariat. Pour des raisons de sécurité, il est difficile d’accéder à la zone et de parler aux témoins et aux survivants. »
La junte sous pression
En avril, une enquête avait été ouverte après un autre massacre de 136 personnes – dont 21 enfants – perpétré le 20 avril par des hommes en uniformes militaires, à Karma, dans le nord du pays. Le capitaine Ibrahim Traoré, avait alors appelé à éviter des « conclusions hâtives » et à ne pas accuser immédiatement l’armée d’être responsable de cette tuerie.
Ce massacre avait mis les autorités sous pression. Arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, Ibrahim Traoré a affirmé faire de la lutte antijihadiste sa priorité. En avril, il a signé un décret de « mobilisation générale » d’une durée d’un an, permettant si besoin la réquisition des « jeunes de 18 ans et plus » pour lutter contre les jihadistes.
Plusieurs organisations de la société civile se sont récemment indignées de « réquisitions » de personnes critiques du pouvoir. Selon Human Rights Watch, « une douzaine de dissidents » sont concernés par ces réquisitions. Le capitaine Traoré avait pour sa part affirmé que les « libertés individuelles ne priment pas sur celles de la Nation ».
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