L’opposition burkinabè conduite par le candidat du mouvement pour le changement et la reconnaissance (MCR), Tahirou Barry, a indiqué lundi 23 novembre 2020, lors d’une conférence de presse, que le scrutin électoral couplé a été «fortement émaillé de fraudes» et qu’elle n’acceptera pas «des résultats entachés d’irrégularités», rapporte l’Agence d’informations du Burkina Faso (AIB).
Il a indiqué que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a modifié «à la dernière minute et de manière informelle» le «nombre et la cartographie des bureaux de votes retenus pour les élections».
Pour lui, cette modification s’est fait en violation de la loi électorale qui prévoit «que tout changement soit soumis préalablement au Conseil constitutionnel», “empêchant du coup de nombreux Burkinabè d’exercer leurs droits civiques» et il n’a pas permis à l’opposition de «participer à la surveillance des activités électorales dans ces bureaux de vote”.
Le candidat du MCR, Tahirou Barry, a également évoqué «l’ouverture tardive ou la non ouverture de plusieurs bureaux sur l’ensemble du territoire national», « l’absence des noms de plusieurs électeurs sur les listes électoraux » et «les erreurs d’adresses dans l’acheminement des bulletins ou des matériels de vote dans plusieurs localités».
«Un bureau a été ouvert seulement à 17 h à Ouagadougou, avant de se refermer à 18 h. Des milliers d’électeurs ont été empêchés ainsi d’exercer leur devoir citoyen (pour toutes ces raisons)», a-t-il affirmé.
Il a également évoqué d’autres irrégularités à savoir le transport non sécurisé d’urnes sur les motos (…), le non affichage des listes des électeurs devant les bureaux de vote comme cela est prescrit par les textes en vigueur et la non prise en charge des représentants des partis politiques dans les bureaux de vote contrairement aux dispositions de la loi électorale.
Pour Tahirou Barry, «la CENI n’a pas été à la hauteur de la mission de bonne organisation des élections à sa charge et cela a été relevé par plusieurs observateurs internationaux».
«Cette mauvaise organisation comporte deux conséquences majeures : elle pénalise les candidats de l’opposition, le pouvoir ayant toujours la possibilité de se réajuster par rapport à la situation et jette un discrédit sur les résultats du scrutin dont la CENI a commencé l’annonce», a-t-il affirmé.
Pour conclure, les signataires de l’accord politique de l’opposition par la voix de Tahirou Barry, disent qu’ils «n’accepteront pas des résultats entachés d’irrégularités et qui ne reflètent pas la volonté du peuple burkinabè».
Le député Moussa Zerbo de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a d’ailleurs annoncé le retrait des commissaires de l’opposition de la CENI.
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