En Centrafrique, la réponse médicale s'organise après le début d'épidémie d'Ebola en RDC voisine. Bien que le cas recensé se trouve dans une zone assez difficile d'accès, les autorités ont préféré prendre les devants afin de pallier tout risque de contagion dans le pays.
La réaction a été immédiate. Quelques heures seulement après l'annonce par l'Organisation mondiale de la santé du début d'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo, tous les acteurs de santé en Centrafrique se sont réunis en urgence.
Le foyer de Likati, en RDC, ne se trouve qu'à 265 km de Bangassou, la ville centrafricaine la plus proche. Et pour Michel Yao, le représentant de l'OMS en RCA, les risques que la propagation de l'épidémie passe la frontière sont réels : « Il y a un mouvement de population des réfugiés centrafricains en RDC, il y a aussi un flux important lié au commerce entre les deux rives et c'est cela la crainte : qu'il y ait une importation du cas. Encore que la zone où l'épidémie a été déclarée est une zone d'accès difficile. »
Pour Dieudonné Zazipo, porte-parole du ministère de la Santé, toutes les mesures d'urgence ont été prises pour contenir au maximum ce risque d'épidémie. « Ces mesures consistent à envoyer du matériel de protection, explique-t-il, avec le cas d'Ebola, il faut avoir des mesures de protection individuelle pour être en contact avec les patients, il faut également faire des prélèvements mais surtout renforcer la sensibilisation. »
Cependant, une source humanitaire estimait que les conflits de ces derniers jours à Bangassou pourraient eux-mêmes réduire le risque de propagation de l'épidémie en Centrafrique.
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