Le gouvernement somalien expulse Nicholas Haysom, plus haut diplomate de l’ONU sur son sol. Le Sud-Africain occupait depuis septembre le poste de représentant du secrétariat général des Nations unies et de chef de la mission humanitaire en Somalie. Le 30 décembre, il avait écrit une lettre ferme au gouvernement pour demander des explications suite aux violences en marge des élections de mi-décembre dans l'Etat du Sud-Ouest.
Le ministère somalien des Affaires étrangères est très clair : « Nicholas Haysom ne peut plus travailler dans le pays ». Pour Mogadiscio, le plus haut diplomate onusien en Somalie est désormais persona non grata. Le pouvoir explique que le Sud-Africain a « violé les normes diplomatiques internationales en intervenant dans la souveraineté de la Somalie ».
Le communiqué n’en dit pas plus mais difficile de ne pas voir là une vengeance après le courrier envoyé au gouvernement le 30 décembre par Nicholas Haysom. Le diplomate avait pointé du doigt le comportement du pouvoir dans les élections de l’état du Sud-Ouest à la mi-décembre. Il demandait des explications après l’interpellation et l’incarcération de Mukhtar Robow, candidat et ancien shebab. Le représentant de l’ONU avait parlé d’une possible arrestation arbitraire.
Répression des manifestations
Il s’était également inquiété de l’implication des forces gouvernementales dans la répression des manifestations qui avaient éclaté ensuite. Dans sa lettre, Nicholas Haysom pressait le gouvernement somalien de questions pour éclaircir les circonstances de la mort de 17 civils.
En expulsant le diplomate, Mogadiscio choisit de suivre une ligne dure, avec un partenaire onusien pourtant crucial à son fonctionnement et sa sécurité. L’ONU n’a pas encore répondu. Reste à savoir si l’institution choisit l’apaisement ou l’escalade.
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