L’enquête sur l’un des plus gros scandales touchant l’ex-président Jacob Zuma se poursuit. Il s’agit du scandale portant sur la « capture de l’Etat », le nom de cette affaire, c’est-à-dire le pillage présumé des caisses de l’Etat par une riche famille d’hommes d’affaires, les Guptas avec l’aide de l’ex-président et de ses ministres. A l’ouverture de la commission d’enquête la semaine dernière, un ancien ministre adjoint des finances a témoigné. Il est le premier à avoir publiquement levé le voile sur les pratiques des Gupta. Cette semaine, c’est une ancienne députée du parti au pouvoir qui a mis en cause Jacob Zuma.
Pendant trois jours, Vytjie Mentor a témoigné devant la commission d’enquête. Elle raconte comment en 2010 – alors qu’elle était à la tête de la commission parlementaire en charge du secteur public – elle a été convoquée par les Guptas dans leur luxueuse propriété de Johannesburg.
Un des membres de la famille l'informe qu'un remaniement ministériel est en cours et lui offre le ministère des Entreprises publiques.
En échange elle doit annuler la ligne vers l’Inde qu’effectue la compagnie aérienne sud-africaine au profit de la compagnie privée tenue par les Guptas.
Mentor raconte avoir été surprise, puis interloquée en voyant alors entrer dans la pièce le président Jacob Zuma.
Zuma est soupçonné d'avoir accordé de juteux contrats publics et des avantages indus aux Gupta. Il l'a toujours nié, concédant seulement qu'il était proche des trois hommes d'affaires.
Les travaux de la commission devraient durer au moins deux ans. Après quoi elle ne pourra faire que des recommandations.
Ce sera au procureur de la République de décider s’il ouvre ou non une enquête judiciaire.
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