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Afrique

« Ma femme me bat depuis que je suis paralysé » : un mari brise le silence à Thiès et envoie sa première épouse en prison

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Dans une société où les violences conjugales dénoncées concernent majoritairement les femmes, cette affaire singulière, rapportée par L’Observateur, renverse les rôles et bouleverse les certitudes. S.T.S, un mari devenu handicapé après un accident, accuse sa première épouse de violences physiques et psychologiques, au point d’avoir déposé plainte contre elle pour coups et blessures volontaires.
 
Tout commence à Thiès, dans un domicile conjugal partagé entre deux épouses, jusqu’à ce que la jalousie présumée de la première femme, M.D.D., pousse la seconde à faire ses valises. Depuis, le climat conjugal tourne à l’orage. L’homme affirme vivre un calvaire depuis que sa mobilité est réduite. « Depuis que je suis paralysé, elle me bat, elle me menace de me brûler vif », déclare-t-il sans détour devant la barre du tribunal d’instance de Thiès.
 
Mais le point de rupture s’est produit lorsqu’il dit avoir été poussé dans les escaliers par M.D.D., ce qui lui aurait causé des blessures à la tête. « Elle m’a trouvé couché, ensanglanté, mais a prétendu ne pas être responsable », ajoute S.T.S, les traits tirés, assis sur son fauteuil roulant. Il affirme avoir supporté en silence, par pudeur et crainte du regard des voisins, mais dit aujourd’hui craindre pour sa vie.
 
Une épouse dans le déni total
 
Face à ces accusations, la prévenue nie en bloc. Devant le juge, elle raconte une tout autre version : « Le jour des faits, j’étais à un baptême. À mon retour, je l’ai trouvé au bas des escaliers, en train de saigner. Il m’a dit qu’il était tombé. J’ai même appelé notre fils pour l’emmener à l’hôpital », plaide-t-elle. Pour elle, tout cela ne serait qu’un règlement de comptes conjugal, nourri par la jalousie de son mari après le départ de sa seconde épouse. « Il me tient pour responsable », accuse-t-elle à son tour.
 
Une justice embarrassée par une affaire hors norme
 
Malgré les dénégations de l’épouse, le procureur de la République a estimé que les faits étaient suffisamment établis. Selon lui, « si S.T.S a osé briser le silence pour saisir la justice, c’est qu’il y a eu violence réelle ». Il a ainsi requis deux mois de prison avec sursis contre M.D.D.
 
Une peine symbolique, mais un message fort : les violences conjugales, qu’elles soient commises par un homme ou une femme, doivent être condamnées avec la même rigueur. Le verdict est attendu le 23 juin 2025, et pourrait bien marquer un précédent dans un pays où la parole des hommes victimes reste encore enfouie sous les tabous et les moqueries.
En attendant, S.T.S, désormais confiné à un fauteuil, reste enfermé dans un quotidien fait de blessures visibles… et invisibles.
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