Au quartier Santhie 3 de la commune de Joal, une rocambolesque affaire de viol oppose le boutiquier M.S. Sow à la jeune fille R.B., suscitant un grand émoi au sein de la communauté guinéenne à laquelle appartiennent les deux parties concernées, relaie L’Obs. M.S. Sow, en plus de tenir une boutique, dispense également des cours d’arabe à la petite R.B. chaque fois qu’elle rentre de l’école, où elle est en classe de CM2.
L’homme est accusé de viol suivi de grossesse par son élève. Au cours de l’année 2023, les parents de R.B., souhaitant que leur enfant maîtrise le Saint Coran, ont confié son éducation religieuse à leur compatriote guinéen, M.S. Sow. Ainsi, pendant toutes les grandes vacances, la fille de 13 ans se rendait régulièrement chez son maître coranique pour ses cours, qui étaient dispensés dans sa chambre conjugale. Cela a continué jusqu’en 2024.
Cependant, alors que M.S. Sow a dispensé des cours à la petite fille toute l’année dernière sans aucun problème avec ses parents, cette année, R.B. confie aux forces de l’ordre que son maître coranique a complètement changé son emploi du temps. Chaque fois que son élève se présentait pour des cours, M.S. Sow prenait soin de lui enseigner, avant de l’emmener dans son lit pour entretenir des rapports sexuels avec elle, sans que son épouse, occupée à des travaux domestiques à l’extérieur, ne s’en rende compte. Cette nouvelle méthode d’apprentissage est devenue une règle pour le maître coranique.
La semaine dernière, R.B. est tombée gravement malade. Elle souffrait d’intenses douleurs abdominales accompagnées de vomissements. Face à l’état critique de sa fille, sa mère s’en ouvre à une de ses compatriotes, qui lui conseille de l’emmener au centre de santé de Joal. Après la consultation, le gynécologue informe la mère des conclusions de son diagnostic, indiquant que son enfant de 13 ans est enceinte de 5 mois. Cette nouvelle fait s’effondrer la mère, qui perd l’usage de ses jambes et reste silencieuse pendant un long moment.
Le couple Barry interroge ensuite sa fille de manière très serrée. Au cours de cet échange, l’enfant déclare à ses parents être victime de viol suivi de grossesse de la part de M.S. Sow, son maître coranique. Munis du dossier médical, les parents portent plainte contre lui à la Brigade de gendarmerie de Joal. Interpellé le dimanche 27 octobre 2024 par les gendarmes dans le cadre de l’enquête, M.S. Sow reconnaît les accusations portées par la victime.
Face aux enquêteurs, cet homme de 40 ans avoue avoir eu des rapports sexuels à plusieurs reprises avec son élève de 13 ans dans son lit conjugal, après lui avoir dispensé des cours coraniques. Cependant, il tente de se décharger de toute responsabilité en accusant la jeune fille d’être à l’origine de cette situation, affirmant qu’elle ne cessait de lui faire des avances amoureuses durant son apprentissage du Saint Coran. La victime rejette ces affirmations d’un revers de main. Au terme de sa garde à vue, M.S. Sow a été déféré au parquet de Mbour, où un mandat de dépôt a été décerné.
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