Le Burkina ne sombre pas malgré l'acharnement de groupes terroristes sur cette terre dévouée dans la quête d'une restauration.
Ce premier week-end du mois de mars, dédié à la femme, de nombreuses mères et sœurs sont endeuillées et attristées. Huit morts et plus de 80 blessés.
Pour marquer l'amertume mais surtout la solidarité à la surmonter, les femmes du pays des hommes intègres auréolent leur front de noir. Foulards, bandeaux et écharpes noirs sont choisis comme symboles ce 8 mars à la célébration de la journée internationale de la femme. Rester debout et prudent pour affronter la douleur, c’est la substance du communiqué du ministère de la femme piloté par Mme Laurence Ilboudo.
Par ailleurs, bien avant cet élan, le peuple burkinabè a refusé de noyer cette épreuve dans l'indolence.
Les commerces les plus proches de l'Etat-major, lieu ciblés par les Jihadistes, ont repris du service sans tarder. Le grand marché « Roodwoko » est approvisionné. A la réalité, Ouagadougou le jour même de cette autre descente meurtrière terroriste ce vendredi 02 mars, a gardé sa joie et ses animations conviviales autour d’une bière locale (zomkom et dolo) ou importée ; avec du « poulet bio bicyclette » mariné dans le jus de ces légumes produits sur place par ces vaillantes femmes.
Ceux qui tentaient d’imposer la peur et la torpeur au peuple du Burkina ont certainement échoué.
Ce même vendredi dans le nord de Ouagadougou en bordure d'une voie menant à Ouahigouya des citoyens écoutent l'actualité avec la sérénité d'avoir les capacités pour anéantir les estocades de Iyad Ag Ghaly et alliés. Cette fois-ci, cet attentat a un père contrairement au précédent. L’obsession de vengeance indirecte contre la France est le leitmotiv du GSIM ( Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans ) qui revendique ce double attentat par la voix de son instigateur Ag Ghaly. L’individu estime défendre l’islam et les musulmans d’où ces représailles aux interventions françaises sur le continent, sous de multiples casquettes.
Le Burkina est un États laïc. Au « Rendez des amis », la barbarie ne retire pas le sourire. Les plus familiers s’y donnent rendez-vous avec l’indication « Maire-bar ». L’espace de détente a accueilli de la bonne humeur. La semaine a été rude, un mois vient de s’achever. C'est le premier week-end du suivant. Attentif à l’actualité et déterminé à croire en la stabilité de son pays, ce trentenaire est ferme en conviction comme la plupart des jeunes de la sous-région. « J'ai confiance en la capacité de nos FDS. Tu sais l'adversité on l'a toujours connu », brandit-il avec une jovialité ancrée et sa familiarité apaisante.
Cet habitant du quartier Tampouy, travailleur à Ouaga 2000, a dû faire un long détour pour rejoindre son domicile à cause des attaques qui s’exclamaient à l’Ambassade de France et au centre de commandement militaire. Dans ce secteur, c'est l'ambiance bon enfant au « Fondo » malgré cette nuit de Samedi qui avait connu d'autres incidents à nouveau. Intrépide pays !
Une nouvelle semaine débute et les prières de ces femmes, mères de la patrie des hommes intègres montent afin de transformer l'hécatombe qui vise une nation déjà vulnérable mais ointe de courage.
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