Le Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est réuni mercredi 26 mai 2021, à huis clos, a condamné fermement l’arrestation du président de la transition malienne, Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, et appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les responsables détenus, rapporte le site d’information des Nations unies (onu.info).
Dans sa déclaration à la presse, mercredi 26 mai 2021, le Conseil de sécurité a réaffirmé son soutien à la transition menée par des civils et a appelé à sa reprise immédiate, conduisant à des élections et à l’ordre constitutionnel dans le délai de 18 mois établi, conformément à la charte de la transition.
Les membres du Conseil ont appelé toutes les parties prenantes maliennes « à donner la priorité au renforcement de la confiance, à l’engagement dans le dialogue et à être disposées à faire des compromis pour atteindre ces objectifs ». Selon eux, imposer un changement de leadership de la transition par la force, y compris par des démissions forcées, est « inacceptable ».
Les membres du Conseil ont noté avec préoccupation le risque d’impact négatif de ces développements sur les efforts en cours pour lutter contre le terrorisme, mettre en œuvre l’Accord sur la paix et la réconciliation au Mali et stabiliser le Centre du pays.
Ils ont réitéré leur ferme soutien aux efforts de médiation de l’Union africaine et de la CEDEAO, et ont appelé toutes les parties prenantes maliennes à continuer de coopérer pleinement avec les efforts de tous les partenaires pour assurer la reprise de la transition menée par des civils.
Lors d’un point presse, mercredi, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que la MINUSMA « continuait de travailler en étroite collaboration » avec la délégation de la CEDEAO, qui se trouve actuellement à Bamako.
« Notre Représentant spécial et chef de la mission de maintien de la paix, El-Ghassim Wane, a participé aux réunions que la délégation de la CEDEAO a eues », a-t-il ajouté il a déclaré que la MINUSMA continuait de soutenir les efforts de la CEDEAO et d’appeler tous les acteurs concernés à coopérer pleinement en vue d’une reprise rapide du cours normal de la transition.
M. Dujarric a déclaré qu’il était « crucial que cette crise soit résolue de toute urgence car elle constitue un défi supplémentaire qui affecterait négativement la mise en œuvre de l’Accord de paix ».
M. Guterres, quant à lui, continue de suivre la situation au Mali « avec inquiétude et continue d’être impliqué », a-t-il conclu.
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