Le Mali « prend acte » de l'annonce du retrait militaire annoncé jeudi et demande à la France de retirer ses soldats « sans délai » du Mali, dans un communiqué lu à la télévision nationale. Lors de cette déclaration, le porte-parole du gouvernement de transition, le colonel Abdoulaye Maïga, a également qualifié l'annonce « unilatérale » du désengagement français de « violation flagrante » des accords entre les deux pays. Il a aussi déclaré que les résultats de neuf ans d'engagement français au Mali « n'ont pas été satisfaisants ».
« Au regard de ces manquements répétés (aux) accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer, sans délai, les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes », a dit le colonel Maïga.
Dans le même communiqué, le gouvernement de transition « réaffirme sa disponibilité à renforcer davantage le dialogue et la coopération avec les partenaires soucieux de la prise en compte des intérêts vitaux du Mali dans le respect de la souveraineté nationale et la dignité du peuple malien ».
« Bon ordre » et « sécurité »
Interrogé sur cette déclaration lors de la conférence de presse de clôture du sommet Union européenne - Union africaine, le président français Emmanuel Macron a déclaré que « la décision du retrait s’appliquera dans le bon ordre et en sécurité, sécurité avec laquelle je ne transigerai pas ». « Notre dispositif se réarticulera à la frontière au Niger », a-t-il ajouté.
Plusieurs milliers de soldats sont présents au Mali et le retrait, qui représente un important chantier, durera 4 à 6 mois, a précisé jeudi le chef de l’État français.
Cette annonce intervient au lendemain de la décision prise par la France et ses partenaires engagés au Sahel de retirer les forces militaires du pays.
La décision de quitter le Mali a été confirmée jeudi lors d'une conférence de presse au lendemain d'un diner organisé à l'Élysée entre la France et ses partenaires.
Ils ont notamment dénoncé « des multiples obstructions des autorités de transition maliennes » et la présence de paramilitaires russes du groupe Wagner - toujours démentie par Bamako - avec lesquels ils ne souhaitent pas collaborer.
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