Après six mois de crise politique, le dialogue préconisé par le pouvoir en vue d'un retour à l'apaisement s'ouvre officiellement lundi au Togo. Le processus va durer une dizaine de jours.
Sept délégués mandatés par l'opposition et sept représentants du pouvoir seront autour de la table de discussion lors de ce dialogue qui s'ouvre ce lundi 19 février en présence du facilitateur Nana Akufo-Addo, président de la République du Ghana.
Les principaux points inscrits à l'ordre du jour sont notamment le rétablissement de la Constitution de 1992, les réformes institutionnelles et électorales ainsi que la transition ou encore l'organisation d'un referendum constitutionnel.
Pour participer à ce dialogue, l'opposition pose comme préalable, la libération de ses militants arrêtés. Elle exige également la remise en liberté des personnes détenues depuis 2013 dans l'affaire des incendies des deux grands marchés du Togo.
Eric Dupuy, représentant de l'opposition aux travaux préparatoires, considère que la poursuite du dialogue dépendra beaucoup de la satisfaction de ces préalables.
"Pas question d'un départ immédiat de Gnassingbé"
Selon le règlement intérieur issu des travaux préparatoires, les parties prenantes ont convenu que les décisions du dialogue seront prises sur la base d'un consensus, sans orientation dictée par l'équipe de facilitation. "Notre travail consiste seulement à aider les deux parties à trouver les solutions", précise à ce propos, Daniel Osei, membre du groupe de facilitation ghanéenne.
L'entourage de Faure Gnassingbé a toutefois répété ces dernières semaines dans la presse locale qu'il ne serait "pas question" de discuter du départ immédiat du chef de l'Etat ni d'un engagement de sa part à quitter le pouvoir.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Togolais sceptiques, qui critiquent la tenue d'un "énième dialogue" au Togo, gouverné depuis plus de 50 ans par la même famille.
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