L'ANC au pouvoir en Afrique du Sud depuis trente ans a enregistré, jeudi 30 mai, un net recul, selon des résultats encore partiels des élections législatives, laissant entrevoir une perte de sa majorité absolue au Parlement.
Avec 35 % des votes comptabilisés peu avant 18 h GMT, le Congrès national africain (ANC) se plaçait sous la barre fatidique des 50 % avec 42,3 % des suffrages exprimés, selon la Commission électorale (IEC).
Le plus grand parti d'opposition (Alliance démocratique, DA, centre libéral) cumulait moins de 25 %. Les radicaux de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) rassemblaient 9 % des voix, tout comme le tout récent parti Umkhonto We Sizwe (MK) du sulfureux ex-président Jacob Zuma.
Les grandes villes, notamment Johannesburg et Durban, ne sont pas encore comptabilisées dans ces résultats, a mis en garde la commission électorale.
La participation s'établit actuellement à 58,7 %, soit une baisse par rapport aux 66 % enregistrés lors des dernières législatives de 2019.
Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant le week-end. Mais ces résultats partiels reflètent pour l'instant les prévisions des experts et enquêtes d'opinion des dernières semaines.
Après trente ans d'une loyauté sans faille à l'égard de l'ANC (le Congrès national africain), qui a libéré l'Afrique du Sud du régime raciste de l'apartheid, les électeurs devraient faire perdre, pour la première fois au parti de Nelson Mandela, sa majorité au Parlement. Les 400 députés de la nouvelle Assemblée devront ensuite élire le président courant juin.
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