Depuis l’offensive sur Tripoli lancée le 4 avril par les troupes du maréchal Khalifa Haftar, l’incertitude domine quant à l’avenir du pays. Et si la communauté internationale appelle publiquement à la fin du conflit et à la reprise du processus politique, les négociations en coulisse traduisent les divisions et la complexité de la crise libyenne.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Il y a encore quelques semaines, la Libye se préparait pour une conférence nationale. Mais la situation a bien changé depuis le 4 avril. L’événement a été annulé six jours avant sa tenue, et on est aujourd’hui à se demander si le pays va sombrer dans la guerre civile.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité ce mardi, l’émissaire de l’ONU a dit craindre « le début d’une guerre longue et sanglante ». Et le tableau dressé par Ghassan Salamé est bien pessimiste.
Malgré l’embargo, les armes, souvent lourdes, continuent d’entrer en Libye, au bénéfice de tous les camps, et les groupes terroristes profitent de la situation pour reprendre pied dans le sud.
L’espoir n’est plus à un accord politique rapide, même si l’émissaire poursuit ses consultations. Désormais, on cherche d’abord une solution d’urgence pour éviter que le conflit ne s’embrase davantage.
Ligne de démarcation
A huis clos, le Conseil de sécurité a discuté d’une ligne de démarcation pour faire reculer les belligérants et donner une nouvelle chance au dialogue. Mais de nombreux pays maintiennent une ambiguïté.
Même s’il a lancé la bataille de Tripoli contre le gouvernement d’union national officiellement reconnu par la communauté internationale, le maréchal Khalifa Haftar, considéré comme un rempart contre le terrorisme, jouit toujours de certains appuis.
Il s’est récemment entretenu avec Emmanuel Macron et Donald Trump, et la Russie l’a encore soutenu ce mardi.
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