Le groupe de travail spécial qui s'est formé à Abidjan après le scandale des migrants esclaves en Libye s'est réuni ce jeudi 14 décembre à Bruxelles. Il est composé de l'Union européenne, de l'Union africaine, du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale des migrations (OIM). L'Union européenne espère pouvoir rapatrier 15 000 migrants africains volontaires vers leur pays d'origine d'ici février prochain. En revanche, aucune solution concrète n'a pour le moment été évoquée en ce qui concerne les cas d'esclavage pointés récemment.
Les images de marchés aux esclaves en Libye ont suscité l'indignation de la communauté internationale. Ce groupe de travail a donc été créé pour aider les migrants bloqués en Libye. « Plus de 40 000 personnes sont enregistrées en Libye comme réfugiées, rappelle Volker Türk, responsable de la Protection au HCR. La plupart sont détenues dans des conditions très précaires. Il faut absolument trouver le moyen de les faire sortir, de les mettre en sécurité. »
Mais certains centres de détention sont entre les mains de milices et ne sont pas accessibles. Contre le trafic d'esclaves, il n'y a pas de réelle solution pour l'instant. Parmi ces migrants pris au piège, il y a aussi ceux qui ne peuvent pas bénéficier du statut de demandeur d'asile. Les volontaires sont rapatriés par avion, 16 000 l'ont déjà été. Un retour effectué en collaboration avec les pays d'origine.
« Ils sont prêts à accueillir leurs ressortissants de retour, ils coopèrent, assure Amira El Fadil, commissaire de l'Union africaine chargée des Affaires sociales. Certains pays membres de l'UA ont même proposé de mettre à notre disposition leurs compagnies aériennes pour les rapatriements. » Quelque 15 000 autres migrants volontaires pourraient être rapatriés d'ici février 2018.
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