En Libye, dans la banlieue de Tripoli, une frappe aérienne a tué une quarantaine de personnes. Il s’agit de migrants et de réfugiés, dont le centre de détention de Tajoura a été touché deux fois en cinq minutes. Le bilan pourrait s'alourdir puisqu'il y a eu au moins 80 blessés lors de cette attaque, selon un porte-parole des services de secours libyen.
La banlieue de Tajoura, qui compte plusieurs sites militaires appartenant aux groupes armés pro-gouvernement d'union nationale, est régulièrement la cible de raids aériens.
Concernant les 40 morts, un porte-parole des services de secours évoque un bilan qui n’est pour l’instant que préliminaire. Outre les blessés, au moins 80, les sauveteurs sont toujours à la recherche d'autres victimes puisque le centre abrite près de 600 personnes, à la fois des migrants arrêtés après avoir tenté de traverser la Méditerranée, mais aussi des réfugiés enregistrés par le HCR.
Ce n'est pas la première fois qu’une attaque vise ce centre puisqu’il avait déjà été victime d’une action similaire en mai dernier. Difficile de savoir s’il s’agit d’un tir volontaire ou d’un dégât collatéral des combats entre le gouvernement d'union nationale de Tripoli et les forces du maréchal Haftar, qui cherche à s'emparer de la capitale depuis plusieurs semaines.
Aucune revendication n’a encore était faite, mais ce mercredi matin, le GNA accuse l'homme fort de l'est libyen d'un crime odieux, précis et prémédité. Alors que l’ANL, quant à elle, nie avoir touché le centre de migrants. Elle reconnait avoir visé la zone, mais en usant de frappes de « précision » uniquement contre des sites militaires. L'armée libyenne accuse en retour les milices de Tripoli d'avoir bombardé le centre de détention de migrants.
Sur son compte Twitter, le bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s'est dit « extrêmement préoccupé ». L'émissaire de l'ONU dénonce un possible « crime de guerre ». Réaction aussi de l’Union africaine qui « condamne fermement » cette attaque.
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